Brain Drain : Flux de cerveaux des pays pauvres vers les pays plus riches

par J.P. Bazin, FMTS, mars 2010.

Un aspect de la guerre économique qui voit les pays les plus riches ponctionner des pays moins riches dans un flux de cerveaux des pays pauvres vers les pays plus riches.

 

INTRODUCTION

Le « Brain Drain (BD) » ou fuite des cerveaux est un des éléments de la guerre économique que se livrent les pays pour augmenter leur capacité de développement et leur richesse nationale.

Vu sous cet angle il s’agirait d’un point de vue étriqué, car la fuite des cerveaux répond également au désir légitime des individus d’aller vers les lieux délivrant des enseignements de haut niveau et offrant des potentialités de carrière, il s’agit là d’une liberté dont chacun, d’où qu’il vienne devrait pouvoir bénéficier. Ce phénomène se caractérise par un mécanisme souvent unidirectionnel qui contribue à augmenter toujours plus le potentiel des pays riches au détriment des pays moins riches, il va donc à l’encontre de toute vision allant dans le sens d’une société plus juste à l’échelle mondiale. Le BD se cache souvent insidieusement derrière les politiques de coopération qui ne profitent qu’à la marge aux pays moins développés. Il peut arriver que le réflexe nationaliste ou patriotique entraîne un retour vers leur pays d’origine de spécialistes R&D, mais ceci est peut-être très localisé.

Pour analyser les effets du BD il convient d’essayer d’en mesurer l’importance et les formes différentes qu’il revêt suivant qu’il sévit entre pays dits occidentaux, entre les grands pays en développement et les pays plus développés, ou entre pays du Nord et du Sud (On dit souvent coopération Nord-Sud). Nous avons divisé en trois groupe G1, G2, G3, l’analyse du phénomène « Brain drain ». Nous tenterons, à la suite, de dégager des pistes de propositions de cette analyse.

G1 – LE BD ENTRE PAYS DEVELOPPES

Selon les données reportées par Alain PEREZ dans le journal « les échos » du 21 -01-2010 deux notions sont inséparables le « Brain Drain » et le « Brain Gain (BG) » afin de qualifier et de quantifier les flux, de déterminer qui en fin de compte est bénéficiaire du BD. Le flux de fuite des cerveaux entre pays peut être représenté par un maillage assez complexe à analyser, mais qui profite en première analyse aux pays les plus développés. Le pays qui attire le plus les scientifiques est les États-Unis alors que l’Union Européenne est le plus grand pourvoyeur de scientifiques rapporté à sa population. Toujours selon Alain PEREZ le BD vers les USA atteint 30% pour l’Irlande et dépasse 15% pour la Grèce, l’Autriche et la Grande-Bretagne. Aux États-Unis 55 % des post-doctorants en sciences et ingénierie étaient étrangers en 2002. Contrairement à une idée reçue largement exploitée politiquement, le BD de la France vers les USA n’est que de 4% (41% de post doctorants) qui retournent à 75% en France ou dans des multinationales d’origine françaises. Le flux des USA vers la France est faible. Globalement la proportion de diplômés Européens aux USA représente 17% de tous les diplômés Étrangers résident en Amérique du Nord. La France avec 106.000 étudiants et 500.000 diplômés d’origine Africaine est le principal pays d’accueil en Europe (De plus, toutes les nationalités sont représentées). La France reste un pays attractif en Europe, pour les pays de l’est, l’Allemagne (échanges équilibrés), et la Grande-Bretagne (légèrement déficitaire). En résumé, les USA sont le premier pays en termes de BG et la France, le second, probablement en raison de son passé colonial. Certains pays comme le Portugal et la Grèce ont un déficit flux d’entrée versus flux de sortie en matière de fuite des cerveaux.

G2 – LE BD DES PAYS DE L’ESPACE BRIC (note 1) ET DE L’EST DE L’UE VERS LES PAYS PLUS DÉVELOPPÉS

Volontairement nous avons classé la Russie, les pays de l’Est Européen, la Chine, l’Inde dans cette catégorie, bien qu’ils correspondent à des modèles très différents. La Russie. L’ex URSS était la première puissance du monde en termes de nombre de scientifiques rapporté à sa population avec des points forts en physique, biochimie et en mathématiques (note 2) avec un modèle d’organisation essentiellement public, centré sur les académies des sciences et la recherche militaire. Après la chute du mur, les 750.000 chercheurs sont désemparés : plus de moyens matériels, salaires misérables quand ils sont payés (les crédits consacrés à la recherche passent de 2% du PIB en 1990 à 1% en 1999). 25% des enseignants et des chercheurs ont répondu aux sirènes de l’ouest entre 1994 et 2004 pour s’exiler principalement vers les USA et Israël, dépeuplant les plus grands laboratoires comme le célèbre institut Landau de Moscou, jusqu’à 90% de leurs effectifs. Consciente des conséquences possibles, la France avait proposé en 1992 sous l’impulsion d’Édouard Brézin (Président du CNRS) et de J. Y. le Déault (parlementaire), un mécanisme de coopération qui n’a pas tenu devant l’avidité des États-Unis. Pour limiter les effets du BD des cerveaux militaires ; l’Europe, la Russie, le Japon et les USA créèrent un institut intergouvernemental de Sciences et technologie (ISTC).

Un retour s’amorce favorisé par les difficultés d’adaptation des juifs russes en Israël, et par des collaborations entre entreprises européennes et laboratoires russes par le biais de contrats, de bourses et d’équipements. Cette politique n’est pas sans poser de problèmes car elle tend à créer en Russie un système de recherche à plusieurs vitesses qui est dénoncé par les syndicats Russes.

Pays de l’est de l’UE. Le problème n’est pas très différent de celui de la Russie, notamment pour les pays, qui avant la chute du mur, avaient une recherche de qualité dans certains domaines (Pologne, Croatie, Serbie). Par contre, le flux de retour est moins évident. Cependant, les pays du centre-est de l’Europe ont vu s’accélérer la fuite des cerveaux du fait des possibilités de mobilités offertes par leur entrée dans l’UE. Ces pays, dont la Pologne et la Roumanie, souffrent particulièrement des fuites de personnels qualifiés dans le domaine de la santé, vers les pays offrant des carrières plus attractives, ce qui entraîne une désertification en personnels médicaux. Les gouvernements de ces pays espèrent que c’est une situation provisoire voire un investissement pour l’avenir sans préciser d’échéance. La Chine. (À valider et compléter par nos collègues Chinois). Ce pays, qui après la révolution culturelle a dû reconstruire un système de recherche en partant d’un niveau très bas, consacrait en 2007, 1,5 % de son PIB à la recherche, augmentant de plus de 100% son effort de recherche sur la période 1998-2007.

« Selon l’académie chinoise des sciences sociales, 1,06 millions d’étudiants chinois sont partis à l’étranger depuis 1978, pour compléter leurs études scientifiques. D’après cette source, seulement 275.000 sont retournés, une fois obtenu leur diplôme ou leur post-doctorat. Les autres se sont installés dans le pays d’accueil et d’autres ont abandonné leur nationalité d’origine. Avec un « taux de perte » supérieur à 70 %, la Chine est donc le leader (en population totale) de l’émigration scientifique, et seule l’Inde lui dispute ce titre peu enviable. Les États-Unis absorbent l’essentiel de ces migrants high-tech » (Les Échos, juillet 2009). Sur le plan mondial, la Chine est passé du rang de 3ème contributeur mondial en 2007 en matière de R&D, derrière les USA et le Japon, au 2éme rang devant le Japon en 2010. Avec 1,5 % de son PIB, la Chine reste en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE, mais il faut considérer avec attention l’effet de masse en conjonction avec une politique de recherche, qui à l’échelle d’un pays aussi vaste, tente d’optimiser l’utilisation du budget R&D qui s’appuie sur les compétences régionales, et la recherche privée tout en évitant les redondances. Cette politique permet à la Chine de créer assez aisément des structures de novo en s’appuyant sur les disponibilités financières et le retour de scientifiques de haut niveau formés et ayant eu de hautes fonctions aux USA. La Chine forme chaque année autant de maîtrises et de doctorants en sciences et en ingénierie que les USA ou l’UE selon un rapport de la NSF (2010). Le taux de chômage des scientifiques est plus faible que dans la population générale, mais tend à augmenter (1,8 % à 5,4 % de mars 2008 à septembre 2009) (source NSF Science).

L’Inde est largement victime du BD. Cependant l’Inde sort 180.000 développeurs tous les ans, mais en effectifs cumulés ce pays qui a un besoin crucial en informaticiens n’en dispose que de 600.000 sur place alors que 1,5 millions travaillent aux USA. Les chasseurs de têtes Américains disposent de 300.000 visas spéciaux pour attirer les scientifiques Indiens.

Amérique du sud. Il y a peu de données sur cet espace où le Brésil est sorti récemment de son relatif isolement dont l’origine est en partie linguistique. Chaque année 140.000 à 160.000 diplômés partent pour l’étranger (Marcio Pochmann in 2006, économiste) ce qui a conduit le Brésil à mettre sur pied un programme pour retenir ses doctorants et post-doctorants dans les domaines stratégiques. Le Mexique a une structure d’émigration particulière du fait de sa proximité avec les USA, qui ne peut être analysé dans une revue générale du BD aussi limitée (pour une analyse complète se reporter à l’ouvrage cité en référence )(note 3).

G3 – LE BD SUD-NORD, AFRIQUE, AMERIQUE CENTRALE

Amérique centrale. Plus de la moitié des diplômés d’Amérique centrale et des Caraïbes vivent hors de leurs pays. Huit diplômés haïtiens et jamaïcains sur dix vivent à l’étranger (rapport de la banque mondiale, 2005).

L’Afrique hors Maghreb et Afrique du sud. (A valider par nos collègues Africains). Le problème crucial de ces États africains réside dans leur incapacité à maintenir leurs citoyens et/ou de les faire revenir dans leur pays ou dans les différentes aires africaines (Maghreb, Sahel, aires francophones ou anglophones).

Les budgets colossaux dépensés par les États africains en formation, sont en grande partie détournés notamment au profit des anciennes puissances coloniales et d’autres destinations. Cette situation ne permet pas aux africains compétents de contribuer au développement de leurs pays. Tout ceci intervenant dans une situation de chômage, de manque de bien-être social et de mauvaise gouvernance (corruption, …).

Lorsqu’on parle de fuites des cerveaux, nous avons l’habitude de nous référer aux diplômes universitaires, or, les États africains se trouvent encore pour la plupart au stade du pré développement, les diplômes acquis à l’étranger ne sont pas nécessairement en adéquation avec les besoins des pays d’origine. Ils deviennent ainsi la proie facile de l’émigration. Certains États comme les USA, le Canada, la France, ont une politique de captage des meilleurs cerveaux (green-card, immigration choisie). L’immigration choisie pouvant être un obstacle au retour. Mais globalement, les raisons du non retour sont en gros les mêmes que celles qui ont contribué au départ, et paradoxe et non des moindres, ces pays utilisent souvent pour des projets de développement, des cerveaux étrangers qui leur coûtent très cher (35 % des aides accordées à l’Afrique en 1996), pour remplacer la main d’œuvre locale qualifiée déficitaire qui a émigré, situation que nous pouvons qualifier de situation post-coloniale. Selon le forum politique mondial (AFI(note 4) , Nairobi, 14-16 sept. 2009), 70.000 africains qualifiés quittent leur pays d’origine chaque année pour les pays occidentaux. Aucun secteur n’est plus touché que celui de la santé (les 25 pays les plus pauvres n’ont qu’un médecin pour 25.000 habitants alors que les pays occidentaux ont 1 médecin pour 500 habitants)(note 5) . En Afrique sub-saharienne, les employés qualifiés ne représentent que 4 % de la main d’œuvre totale mais plus de 40 % de ceux-ci, émigrent vers des pays plus riches. Le Maghreb. La situation dans cette aire géopolitique est sensiblement différente du reste de l’Afrique puisque les pays qui la constituent sont considérés comme des pays en développement, donc possédant (de manière insuffisante) des industries de transformation et de services. Cependant, les salaires bien que supérieurs à ceux du reste de l’Afrique (hors Afrique du sud) sont inadéquats. Les personnels qualifiés et détenteurs de diplômes supérieurs recherchent des carrières plus stables que celles offertes dans leur pays au contexte politique et social fluctuant en émigrant aux États-Unis, en Suisse, en France… Les entreprises internationales implantées dans ces pays contribuent largement à la fuite des cerveaux.

Pour illustrer cette analyse, il est intéressant d’observer la situation Française en matière de santé. En 2006, 6.750 praticiens hospitaliers (sur un total de 94.000) à diplôme hors Union Européenne exerçaient en France en situation quasi hors-statut. 16% provenaient du Maroc et de la Tunisie, 14,3% d’Algérie, et 12,7% de l’Afrique noire. Ces médecins, payés trois fois moins qu’un praticien français, souvent sur vacations, pour les tâches les plus contraignantes, corvéables à merci, n’ont pas le droit de s’établir à leur compte ou d’exercer dans un établissement privé, et n’ont aucune possibilité de carrière. Ils font l’objet de discriminations évidentes. Ce « volant » de médecins africain masque l’insuffisance de médecins formés en France.

CONCLUSIONS

De cette analyse du BD, il résulte que la situation faite aux pays les moins développés est intolérable : perte de capital humain, faible rendement de l’éducation, aggravation de l’insuffisance des soins, perte des contributions au PIB et aux taxes, coût social de la morbidité et des maladies, augmentation de la pression sur les personnels restants et pressions sur les travailleurs des pays d’accueil. Les « avantages » que peuvent espérer les pays victimes du BD sont le retour de liquidités de la part de leurs ressortissants (305 millions de $, en diminution, pour l’ensemble du monde selon les données de la Banque mondiale en 2008), mais la balance reste très défavorable aux pays les plus pauvres. Par ailleurs « l’avantage » du retour est faible et en diminution de manière générale. Les avantages sont dérisoires comparés au coût de la formation pour un scientifique africain migrant. Cette situation doit être considérée comme illégale et proscrite comme le stipule la résolution 2417 des Nation-Unies pour la santé (note 5). Les compensations sont un droit et non une faveur.

DES PROPOSITIONS ?

Les situations diverses en matière de BD rendent difficiles toute proposition à caractère universelle. Les groupes G1, G2 et G3 de pays apparaissent comme quel que peu arbitraires, et à l’intérieur de ces groupes, la situation est loin d’être homogène. La première idée qui vient à l’esprit est d’inverser la BD. Est-ce possible ou réaliste ? Certainement pas, mais de la même nature que celle de la régulation du changement climatique, une allocation équitable des ressources naturelles (énergie, produits alimentaires, les minerais,) qui sont des questions de gouvernance mondiale. Une piste pour des propositions tient également compte de cette difficulté en décrivant un mécanisme qui pourrait être progressivement mis en place.

En se basant sur la résolution 2147 des Nation-Unies, il apparaît logique de l’étendre à l’ensemble des domaines où sévit le BD en le déclarant inadmissible et illégal surtout pour les pays les plus pauvres qui en subissent le plus les effets délétères. Il apparaît cependant clairement que le retour des personnes qualifiées dans leur pays d’origine, même s’il était favorisé par des aides financières, ne peut avoir d’efficacité que si le retour se fait dans un contexte de développement.

Brain loss (BL). Il devrait être possible et productif de calculer pour chaque pays un index BL(en $) mesurant sur une période donnée (par ex. 10 ans), le différenciel entre avantages de retour et investissement initial en formation. Pour chaque pays bénéficiaires du BD on pourrait de la même manière calculer leur BG($).

Fonds de compensation. Deux fonds de compensation gérés par le FMI (assisté d’une instance de régulation démocratique) pourraient être abondés par les pays en situation de BG proportionnellement à leur gain, l’un destiné à la formation et l’autre au développement. Les pays en BL auraient des droits de tirage sur ces fonds, sur projet, en fonction de leur situation. Il est possible de concevoir des sous systèmes de ce mécanisme pour des blocs de pays comme ceux de l’UE. Les droits de tirage pour le développement est primordial pour certains pays, notamment d’Afrique, qui se font littéralement piller leurs ressources naturelles sans possibilité de créer les industries de transformation qui leur permettraient d’accéder au développement. Ce mécanisme qui aurait pour unique but de compenser les BL n’aurait pas pour objet de se substituer aux différentes aides aux pays en voie de développement. Inverser la fuite des cerveaux en Afrique ? Pour que les États africains espèrent un retour significatif de leurs expatriés, l’Afrique devrait afficher et affirmer leur volonté pour le développement, la bonne gouvernance, l’enracinement à la démocratie. Ces conditions devraient être réalisées pour avoir accès aux droits de tirage. Elle devrait aussi faire des efforts sur l’amélioration des conditions financières et matérielles, pour inciter les cerveaux à rester en utilisant les droits de tirage sur les fonds de compensation. La Russie et l’Inde. Ces deux pays auraient peut-être intérêt à développer des collaborations contractualisées en matière de R&D avec d’une part l’UE et d’autre part les États-Unis d’Amérique, pour équilibrer la mobilité des cerveaux, ils doivent également augmenter leur effort en matière de R&D (Inde 0,75 du PIB en 2007). La Chine est un cas à part, car ce pays a su dans un contexte difficile de développement, donner la priorité à la Recherche et à l’ingénierie. Deuxième contributeur mondial en matière de R&D, la Chine devient un pays attractif pour les scientifiques qui peut inverser les flux de cerveaux.

La Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques est vraiment le lieu où il est possible de valider, de critiquer et d’améliorer, analyse et propositions, du fait de la diversité de provenance de ses membres.


note 1 : Brésil, Russie, Inde, Chine

note 2 : Grigori Perelman né en 1966 à Leningrad où il fit de brillantes études de mathématiques puis de recherche au sein de l’institut Steklov de l’académie des sciences de l’Union Soviétique, en est un brillant exemple. Il publie en 2002 la démonstration de la conjecture de Poincaré (énoncée en 1904) réputée comme la plus difficile à résoudre. En 2006, il est lauréat de la médaille Fields qu’il refuse. Il représente un cas intéressant de scientifique de haut niveau que les USA ont tenté de capter, mais qui est finalement retourné en 1993 dans son environnement scientifique à Saint-Pétersbourg. S’il était resté aux États-Unis aurait-il réalisé cette performance qui révolutionne les Mathématiques et de la physique ?

note 3 : Fuga de cerebros, movilidad académica y redes científicas. Perspectivas latinoamericanas Sylvie Didou–Aupetit et Etienne Gérard (éditeurs) Coédition IESALC-CINVESTAV-IRD, Mexique 2009, 243 p.

note 4 : Alliance for Financial Inclusion

note 5 : La résolution 2417 des Nations Unies (1968)  » Migrations internationales des personnels de santé : un défi pour les systèmes de santé des pays en développement », souligne « l’exode des cadres et du personnel qualifié des pays en voie de développement » et proscrit ce trafic de personnel qualifié qui appauvrit davantage des pays déjà en souffrance au niveau des services médicaux.