21ème Assemblée Générale – Rapport introductif – deuxième partie
B- Les activités et l’organisation
La 20ème Assemblée générale, tenue à l’Université de Paris-Est, avait adopté un plan d’action qui comprenait d’une part les axes, les lieux et les coopérations prioritaires :
1-Poursuite de notre participation à l’UNESCO.
2-Développement de la coopération avec INES.
3-Participation aux Forum sociaux mondiaux (FSM) et européens (FSE).
4-Travail sur les questions ci-après :
- a. Armes nouvelles et désarmement.
- b. La faim dans le monde.
- c. Les jeunes chercheurs.
- d. L’énergie et les changements climatiques.
- e. L’eau
5- Investissement de chacun des membres du Conseil exécutif dans une responsabilité bien définie.
6- Recherche d’une aide logistique au fonctionnement du Secrétariat.
7- Tenue régulière des réunions du Secrétariat
8- Edition d’une lettre régulière
9- Élaboration et diffusion rapide d’un compte rendu de cette Assemblée générale et du Colloque.
Je rappelle ce plan qui fut examiné, ensuite enrichi, amendé, réévalué lors des réunions du Conseil exécutif pour examiner point par point le chemin parcouru et celui encore à parcourir en gardant à l’esprit que notre but ultime est la prise en compte de l’opinion et des intérêts des travailleurs de la recherche par les décideurs à tous les niveaux : international, régional et national.
Sur les axes, les lieux et les coopérations :
– notre participation à l’UNESCO : je n’ajoute rien sauf à confirmer que cela est un engagement fort de la Fédération
– la coopération avec INES (International network of Engineers and Scientists) a décliné jusqu’à s’éteindre ; j’ai été membre de sa direction et provoqué, organisé des réunions communes dans les années 2000. J’ai constaté que malgré la proximité de nos points de vue, nous étions dans l’impossibilité de déboucher sur des déclarations et actions communes sur l’énergie nucléaire par exemple ; leur absence lors de forums mondiaux (Dakar) ou alternatifs (Rio), leur difficultés financières et militantes ont fait le reste
– les forums sociaux dont le forum mondial « science et démocratie » ont été des occasions intéressantes de dialoguer, d’exposer nos conceptions, de les enrichir et de prendre contact avec des scientifiques (individuels ou représentants d’organisations syndicales ou professionnelles) découvrant qu’une organisation internationale traitait de leurs centres d’intérêt. Les propos que je viens de tenir sur l’éducation ou la condition des personnels proviennent de cet enrichissement.
– Pour travailler sérieusement sue les axes de travail cités, nous avons bâti des groupes de réflexion animés par un membre du CE, dits groupes de travail. Le mot groupe de travail mettant en avant la tâche à accomplir sur un sujet donné plutôt que sur la permanence d’une structure interne. Chaque groupe disposant d’une liste de diffusion permettant la circulation aisée des interventions, des informations. Nous avons considéré la commission désarmement comme tel. Ainsi nous réunirons jeudi les 3 groupes : désarmement, énergie/climat et condition de la recherche. Des textes fondateurs, « martyrs » en quelque sorte ont été rédigés qui ont été soumis à discussion à Alger l’an passé, modifiés, enrichis et dont certains figurent dans votre dossier pour discussion jeudi.
– Ces groupes englobent bien les axes définis à Paris, des collègues membres du CE ont acceptés de les animer (Shreesh Juyal et Frederico Carvalho pour le groupe « désarmement » et Jean-Pierre Bazin pour le groupe « condition de la recherche »; d’ailleurs je dois mentionner l’arrivée dans l’équipe du siège d’Hélène Carteron et de Josette Rome-Chastanet qui animent le groupe énergie/climat. Mais différents facteurs ont freiné l’activité de ces groupes: l’obstacle de la langue et la non disponibilité de certains collègues.
– Les axes prioritaires ont été traités dans des articles de la lettre, sur laquelle je reviendrai ci-après ; des contributions figurent sur le site. Nous avons consacré le colloque couplé au Conseil exécutif en 2010 au thème de l’énergie « Energies : tenter une approche à la fois scientifique et socialement responsable, sur la réalité des besoins et sur les problèmes des ressources ».
– Les autres colloques avaient pour titre : en 2011 « Science , progrès et croissance » et en 2012 « La Recherche Scientifique dans les pays en pays en voie de développement: quels objectifs, quelle organisation, quelle politique ? ».
– La Fédération participe aussi -dans la mesure de ses moyens et la disponibilité de sa direction- à des conférences initiées par ses organisations affiliées (Russie, Portugal) ; nous sommes parfois coorganisateurs comme sur « les jeunes et la Science » à Dakar il y a 2 ans, avec le SUDES. Elle peut répondre aussi aux sollicitations des organisations partenaires à l’UNESCO : André Jaeglé et moi-même avons participé à des séminaires du Comité francophone de Bioéthique.
Sur le plan organisationnel notre effort a été constant qui a contribué sans aucun doute à cette visibilité de la Fédération dont je parlais en introduction :
– Les réunions du secrétariat se sont tenues régulièrement et les comptes-rendus diffusés aussi régulièrement : cela a « ouvert la voie » à un élargissement de ce secrétariat, décidé à Alger et que nous vous proposons de rendre pérenne dans des statuts rénovés. Ainsi en 2012-2013 nous avons tenu mensuellement un secrétariat international par téléphone et pu ainsi préparer vraiment collectivement cette 21è Assemblée Générale.
– Nous sommes en cours de pérennisation de la subvention et de l’aide logistique en général fournie par la Confédération générale du travail française. Au bureau et à l’aide en secrétariat qui nous sont fournis nous souhaitons ajouter la rénovation et la maintenance du site ainsi que la formation de bénévoles pour la mise à jour régulière.
– La lettre a été créée avec un graphisme identifiable et un format pratique : il nous a été impossible d’en réaliser selon la fréquence espérée. Je propose qu’il devienne l’affaire de tout le conseil exécutif :chaque membre devrait s’engager à y publier un texte par an !
IV.- Les objectifs de cette Assemblée Générale
Comme vous le voyez, la FMTS a été présente et visible dans une partie significative des axes d’activité définis à Parsi il y a 4 ans. Nous existons et sommes visibles, à l’UNESCO, dans le réseau « Science et démocratie », dans les Forum sociaux et au sein des organisations affiliées dans la mesure de notre participation aux congrès et surtout de la diffusion réelle de notre lettre et de nos déclarations. Nous attendons de cette A.G. la conviction que tous ensemble nous pouvons infléchir et peser au niveau international et donc que cela mérite d’être intégré dans l’activité des organisations affiliées.
Mais, à la différence d’autres ONG, nous ne sommes pas un état-major soutenu financièrement par une fondation ou travaillant sur contrat avec telle ou telle institution et disposant des moyens de financer des activités de terrain. Du moins nous ne le sommes pas actuellement. Nous sommes une fédération d’organisations nationales (syndicats ou associations) préexistantes, qui ne sont donc pas des branches de la FMTS. Tout repose sur la bonne volonté, la persuasion et la confiance : nous agissons au nom des organisations affiliées à qui nous rendons compte a posteriori.
Nos limites sont donc au niveau de cette intégration de nos travaux dans la problématique des organisations affiliées. Nous savons que les tâches quotidiennes de défense des collègues, de nos missions et de nos droits accaparent tout votre temps. Une circulation renforcée d’informations entre nous tous fera penser à notre utilité !
Le débat général, portera sur l’évaluation de nos activités et devra s’efforcer de dessiner sinon un programme précis du moins des orientations et des priorités. En cohérence avec ce qui précède je pense que parmi ces priorités, le souci de faire vivre et fonctionner un secrétariat international où chacun aura une responsabilité d’animation et sera chargé notamment d’un secteur géographique de suivi et de dialogue avec les organisations et personnes affiliées devra être en bonne place. Parmi les priorités je souhaiterais également que l’on insère nos relations avec le mouvement syndical international, la Confédération syndicale internationale (C.S.I.) et les Confédérations présentes dans notre champ d’intervention (Services publics -C.S.P. et Education -I.E.). D’un autre côté j’invite à réfléchir sur les moyens de convaincre les associations et les personnes isolées de travailler avec nous. Sur les contenus, j’ai grande confiance dans notre débat général pour enrichir ou modifier ; le symposium de mardi et les réunions des groupes nous éclaireront encore davantage et le Conseil nouvellement élu adoptera le plan d’action précis.
Comme toute assemblée générale celle-ci a pour objectif également de renouveler nos instances.
Enfin nous discuterons et adopterons les nouveaux statuts qui devraient nous permettre de fonctionner selon nos moyens humains réels et pour une FMTS bien vivante et fonctionnant dans la plus grande transparence.
Je nous souhaite une riche et efficace assemblée générale et je remercie toute l’assistance pour sa patience.