Qui sommes-nous ?
La Fédération mondiale des travailleurs scientifiques (FMTS) ou World Federation of Scientific Workers (WFSW)
La Fédération mondiale des travailleurs scientifiques (FMTS),
- est une organisation internationale non gouvernementale partenaire officielle de l’UNESCO.
- a été fondée en 1946, à l’initiative de personnalités scientifiques de très haut niveau et d’un syndicat britannique, la British Association of Scientific Workers.
L’existence de la FMTS est avant tout un appel à toute la communauté scientifique à s’impliquer dans la mise de la science et de la technologie au service du bien-être de l’humanité. C’est pourquoi la FMTS est un rassemblement d’organisations professionnelles ou syndicales et de personnalités scientifiques individuelles.
En agissant avec ses organisations affiliées pour obtenir en 1974 une recommandation de l’Unesco concernant la science et les chercheurs scientifiques, mise à jour en novembre 2017, la FMTS a contribué à ouvrir aux scientifiques des possibilités d’exercice professionnel émancipé.
Aujourd’hui, le savoir scientifique est devenu déterminant dans la plupart des activités humaines.
Les travailleurs scientifiques, hommes et femmes, qu’ils soient chercheurs, professeurs, ingénieurs ou techniciens, sont de plus en plus interpellés à propos de leur responsabilité quant à l’impact de leur savoir et de leurs recherches sur l’avenir de la société, sur la durabilité de son développement.
Face au sentiment d’une science toute puissante dans le sens positif comme dans le sens négatif, nous affirmons que l’orientation du développement de la société n’est pas une affaire purement scientifique.
La science, à elle seule est impuissante à combattre la pauvreté, les inégalités, la faim, les guerres, la destruction des ressources naturelles, les menaces pesant sur l’environnement. L’essentiel est dans la volonté des peuples, dans la volonté politique des pouvoirs en place.
La science, la recherche scientifique, l’utilisation des découvertes, l’innovation, sont placées, comme le reste de l’économie, sous la domination du marché et particulièrement du marché financier mondial.
Les travailleurs scientifiques, aspirent à être libérés de ce poids, tout en voulant répondre aux besoins et interrogations de l’humanité. Ils éprouvent le besoin d’agir en accord avec leur éthique.
Dans le respect de la liberté académique et de la responsabilité individuelle, la communauté scientifique, la société civile et, plus largement les citoyens et citoyennes devraient être associés à la définition des priorités. C’est une exigence démocratique.
C’est le sens que la FMTS donne à l’idée de responsabilité sociale. C’est à ce titre qu’elle s’engage dans les combats pour la paix et le désarmement, la solidarité entre les peuples, le développement social et soutenable, et pour un nouvel ordre économique mondial.
La FMTS entretient des relations avec toutes les ONG concernées par le rôle social de la science.
Historique
Deux axes de préoccupations convergeaient en faveur de la création de la FMTS en 1946 : ne pas permettre de nouvel Hiroshima ; mettre la science au service du bien-être.
A sa création c’était une petite organisation : moins de 10 organisations nationales, syndicats ou associations non syndicales acceptèrent de s’y affilier : Royaume-Uni, France, Pays-Bas,… certaines comme simple observateurs. La division du monde en deux blocs et l’opposition à la course aux armements ont fortement marqué les premières années de la FMTS. Néanmoins, l’une de ses particularités est d’avoir résisté à la vague de scissions provoquée, notamment dans le mouvement syndical, par cette division à partir de 1947. Certaines de ces rencontres internationales ont favorisé des pourparlers officieux entre experts scientifiques des deux blocs, lorsqu’il s’est agi de préciser les modalités de contrôle d’accords, comme notamment celui sur l’interdiction des essais nucléaire souterrains.
A partir de 1969, sous l’influence conjuguée des organisations affiliées françaises et britanniques, la FMTS se structure de manière à s’appuyer à la fois sur des personnalités scientifiques de haut niveau et sur des organisations. Elle reste néanmoins fortement impliquée dans la question du rôle de la science dans la course aux armements. Elle est également présente dans les grandes réunions internationales sur le thème du développement, et notamment la Conférence des Nations Unies sur la Science et la Technologie pour le développement d’août 1979 à Vienne, puis le sommet de la Terre (Rio 1992).
Au lendemain de la chute du mur de Berlin, les organisations affiliées pour lesquelles la FMTS était principalement un pont entre les blocs s’en éloignent. Une quinzaine de pays lui restent fidèle, en raison notamment de son action à l’UNESCO. Ce fut l’occasion en effet pour la FMTS de redéfinir son champ d’intervention : science, éthique et société en liaison avec les conditions de travail des scientifiques. L’assemblée générale de 1992 (Dakar) entérine cette orientation et en fait le thème d’un important colloque à l’UNESCO en septembre 1996. A partir de 2002 les contacts se renouent peu à peu et aboutissent, à l’Assemblée générale de 2013 à un sensible élargissement.
Les présidents de la FMTS
- 1946 : Frédéric Joliot-Curie, Prix Nobel, France
- 1958 : Cecil Powell, Prix Nobel, Royaume-Uni
- 1969 : Eric Burhop, Royaume-Uni
- 1980 : Jean-Marie Legay, France
- 1992 : Con Russel Royaume-Uni
- 1996 : Masayasu Hazegawa, Japon
- 1997 : André Jaeglé, France
- 2009 : Jean-Paul Lainé, France
- 2022 : Jean-Paul Lainé, France et Elies Molins, Espagne