Condamnation de la série d’attentats de Daesh- solidarité et lucidité

La FMTS condamne les horribles attentats, les véritables massacres revendiqués par l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant dit aussi « Daesh »). En quelques semaines depuis Ankara jusqu’à Paris, en passant par Charm el-Cheikh et Beyrouth ce sont des centaines de victimes qui sont à déplorer.

La FMTS s’associe à l’émotion qui a parcouru la planète entière.

Cette émotion et cette condamnation doivent générer de la solidarité et de la réflexion.

Nous présentons nos condoléances aux familles et proches de toutes les victimes, des pacifistes kurdes et turcs aux parisiens en passant par les touristes russes et les habitants du quartier de Bourj El-Barajneh de Beyrouth.

Nous refusons le climat de peur, de division et les fausses solutions comme celles qui dirigent vers moins de démocratie pour plus d’Etat policier. Ceci serait en fait un succès pour les dirigeants de l’EIIL

En tant que représentante d’associations, d’ONG et de syndicats dans le domaine de la recherche scientifique, la FMTS exhorte les populations à surmonter l’émotion, à s’informer vraiment, à réfléchir collectivement pour peser sur les décideurs politiques. Quels sont les faits ? Quelles sont les causes ? Quelles sont les solutions durables ?

Ces attentats ont été décidés par des dirigeants connus qui dominent un territoire connu, avec des moyens financiers connus. Leur pouvoir s’est établi sur les décombres des interventions des puissances occidentales. Mais aucune cause ne peut justifier cette barbarie. Leurs justifications religieuses ne sont que des prétextes. Ces attentats sont exécutés, en ce qui concerne ceux de Paris, par des jeunes déboussolés et endoctrinés.

Nous avons quelques certitudes : pour faire disparaître au Moyen-Orient l’EIIL il ne suffira pas d’envoyer les bombardiers et autres objets volants les plus sophistiqués, la paix ne pourra venir que d’une résolution politico-militaire sous l’égide de l’ONU, incluant les peuples de la région et leur garantissant les moyens de vivre, la liberté de pensée et la liberté de choisir leur mode de vie. Des jeunes ne sombreront pas dans le suicide intellectuel et personnel s’ils vivent dans une société moins violente pour eux et s’ils ont pu avoir accès au savoir, au savoir critique notamment.

Pas de paix ni de sécurité sans justice et vérité.